Né en France en 1955, Pierre Ardouvin vit et travaille à Paris. Il a été nominé pour le prix Marcel Duchamp en 2007. Depuis le début des années 1990, son œuvre dévoile la part cachée des fossiles, de ce qui en eux « gît » de la mémoire collective et individuelle. Il en exprime les fantasmes, les souvenirs, les renoncements et les rêves avec mélancolie et humour au moyen de sculptures, de peintures, d’installations, d’images retouchées et de dessins. Présentes dans de nombreuses collections publiques et privées, ses œuvres ont été exposées à Paris, au Palais de Tokyo, au Musée d’art moderne, au Musée de l’histoire de l’immigration et à La maison rouge, au Mac Val (Vitry-sur-Seine), au MUNAL (Mexico), au Mori Art Museum (Tokyo), au MMCA (Séoul) et au Centro Cultural Kirchner à Buenos Aires. Il est représenté en France et aux États-Unis par la Galerie Praz Delavallade (Paris/Los Angeles) et en Belgique par la Yoko Uhoda Gallery (Liège).
Né à Montreuil-sous-Bois en 1958, Patrick Bard est un photojournaliste, romancier et écrivain- voyageur. Depuis plus de vingt ans, accompagné de son épouse Marie-Berthe Ferrer, il arpente l’Amérique latine, où il mène un travail personnel sur la problématique de l’eau et sur les peuples autochtones. Son œuvre a été exposée au Centre Pompidou, à la Grande Halle de la Villette, ainsi qu’au Mexique, en Espagne, en Angleterre et aux États-Unis. Il a signé de nombreux livres de photographies (au Seuil, aux Éditions de La Martinière et chez Loco). Patrick Bard est représenté par l’agence Signatures, maison de photographes depuis sa création en 2007.
Né à Mont-Saint-Aignan en 1977, William Daniels commence sa carrière de photographe en 2002 après avoir suivi les cours du centre IRIS pour la photographie à Paris. Son premier reportage l’emmène aux Philippines. Lauréat de la Bourse Défi Jeune, il remporte en 2004 le Prix de la photographie sociale et documentaire avec son reportage Les petits fantômes de Manille portant sur le sort des enfants des rues de la capitale philippine. Depuis lors, il parcourt le monde afin de couvrir les crises humanitaires, les conflits armés en s’intéressant particulièrement au sort des populations vulnérables. Son travail a été récompensé par de nombreux prix internationaux, dont deux World Press, le Visa d’or humanitaire du CICR, la bourse de la fondation Lagardère, la bourse Tim Hetherington, la bourse Getty Grant.
Portrait © Martin Colombet
Né en 1988 en banlieue parisienne, où il s’ancre profondément jusqu’à ses 20 ans, Thomas Fliche débute la photographie en mettant en scène la culture urbaine inspirée des années 1990. En parallèle, il plonge dans les différentes communautés et réalise une série de portraits en tenues traditionnelles. En 2014, il s’installe plusieurs mois au Burkina Faso et part à la rencontre des femmes et des hommes qui travaillent la terre à l’aide de leurs seules mains et des enfants mineurs dans les carrières d’or. Ces histoires bouleverseront sa pratique de la photographie. Thomas Fliche se passionne dès lors pour les récits de vies, souvent liées à l’histoire des territoires et développe son propre style documentaire, notamment lors d’un voyage en Algérie, en 2016. À son retour, il intègre la section Photojournalisme, dirigée par les photographes Julien Daniel et Guillaume Herbaut, de l’École des Métiers de l’Information (EMI CFD) à Paris. Là, il parfait sa formation, sa technique et apprend à raconter, avec force et justesse, la rudesse du quotidien, les utopies perdues d’une société, mais aussi les rêves et espoirs de la jeune génération.
Née en 1987 à Kanazawa, au Japon, Makiko Furuichi est diplômée de l’École supérieure des beaux-arts de Nantes (2011) et du Kanazawa College of Art (2009). Peintre, son médium de prédilection est l’aquarelle, car cette technique lui permet de développer des formes vaporeuses représentant des êtres issus de son imaginaire. En 2018, elle est lauréate du Prix des arts visuels de la Ville de Nantes et a monté de nombreuses expositions en Europe et en Asie au cours des dernières années. Elle réalise également un travail d’édition et compte plus d’une quinzaine de publications personnelles et collectives à son actif, incluant aussi bien de la bande dessinée que des livres d’artiste. Makiko Furuichi vit et travaille à Nantes.
Portrait © Patrick Garçon
À la croisée de la photographie et de l’écriture, Agnès Geoffray révèle un univers de tensions, latentes et mystérieuses. S’élaborant souvent au départ de sources d’archives, ses propositions résultent d’un processus de reconstruction fictionnalisée et interrogent l’idée de réminiscence. Ces textes et ces images, qui s’ancrent dans nos mémoires, véhiculent l’idée d’une intimité collective, d’un référent commun. L’artiste réinvente ces écrits et photographies qui nous environnent, invitant le spectateur à reconsidérer sa mémoire.
Des expositions personnelles au Frac Auvergne (2020), au Point du Jour (2019), à la galerie Maubert (2018), au CPIF (2017) ont accompagné des expositions collectives au Centre Pompidou Paris (2019), à la maison rouge (2018), aux rencontres photographiques d’Arles (2017), au Jeu de Paume (2016), au Centre Pompidou Metz (2016), au mac Val (2015). L’artiste est représentée par la galerie Maubert, Paris, et éditée par la Lettre volée, Bruxelles.
Architecte de formation, Charlotte Gilbert utilise cette profession comme un couteau suisse pour travailler sur des problématiques sociales et environnementales. C’est par le dessin, la technique des matériaux et l’art de la représentation qu’elle suggère des formes discrètes d’optimisme. Elle accompagne des petites communes dans l’optique de mener une réflexion sur leur qualité de vie et enseigne et expérimente des outils d’urbanisme alternatifs.
Cécile Granier de Cassagnac se définit avant tout comme peintre. L’inspiration de son travail s’appuie sur le vivant (animaux, humains, plantes, minéraux) pour mieux s’en détacher. Elle développe un langage plastique qui a pour point de départ ses voyages et résidences à l’étranger ou encore le glanage d’objets. Ces voyages et ces objets sont autant de curiosités qui refont leur apparition dans ses peintures sous forme de souvenirs liquides, de mémoire floue et colorée sur le papier. Là où l’aléatoire de l’aquarelle tente précisément de cerner la rêverie.
Né en 1980, Jérémie Jung est diplômé de la faculté des arts plastiques de Strasbourg et s’est également formé au photojournalisme à l’EMI-CFD à Paris. Découvrant l’Estonie en 2011, il initie un travail au long cours sur l’île de Kihnu à partir de 2013, projeté lors de la Nuit de l’année à Arles en 2014 et exposé au festival Photo de mer à Vannes en 2015, au musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt et au festival Les Boréales à Caen en 2016. Il poursuit son travail sur les identités estoniennes en 2014 avec un sujet sur la culture seto qui donne lieu à des expositions au Musée national estonien et à l’Institut national des langues et civilisations orientales à Paris en 2015, et l’année suivante à l’abbaye aux Dames à Caen. Sa série sur le Setomaa remporte le prix ANI-PixTrakk remis lors du festival Visa pour l’image en 2017. Jérémie Jung est membre de l’agence Signatures, maison de photographes depuis 2013.
Né à Paris en juin 1984, Maël G. Lagadec se passionne rapidement pour les sons et les images. À travers des explorations filmiques, photographiques et sonores, d’initiatives personnelles ou collectives, il révèle délicatement les facettes d’un éventail esthétique diluant la frontière entre le corps émotionnel et le monde imaginal. Voyageur téméraire et contemplatif, ses oeuvres ont remporté des prix aux États-Unis, en Italie, en Roumanie, en Inde, en Belgique et en France. Il vit et travaille aujourd’hui à Bruxelles.
Guillaume Nédellec est graphiste de formation et de profession. En 2015, après un déménagement, la photographie devient l’outil indispensable d’une démarche artistique manifeste. Dès lors, il réalise des projets au long cours où l’outil photographique et l’écriture lui permettent de raconter des histoires, entre pudeur et poésie, recherches personnelles et documentation du monde extérieur. Ses premiers travaux se concentrent sur des figures héroïques « ordinaires ». Celles de ses grands-parents avec L’Écume de ma vie, travail en cours depuis 2015. Celles des Enfants d’Izieu, envoyés à la mort en 1944 parce que nés juifs, racontées sous la forme d’un diaporama sonore. Enfin, celles des Sœurs Hospitalières de Beaune avec Seulle Étoile. L’élan d’une vocation. Il réalise un travail pictural autour du crépuscule de cette congrégation. Auprès de ces grandes figures, il explore la mémoire, l’enfance, la famille, la justice, l’amour. En 2023, Seulle Étoile. L’élan d’une vocation fait l’objet d’une exposition-hommage à l’Hôtel-Dieu de Beaune, et 25 tirages intègrent les collections. Son travail en cours, L’Étranger, est une fiction photographique et littéraire. Guillaume y aborde les questions fondamentales de la migration, des frontières, du jugement et de la résilience.
Né d’un père militaire qui parcourt l’Afrique et d’une mère libano-marocaine, José Nicolas rejoint les Unités parachutistes. Il est réformé à 29 ans après avoir été pris pour cible par un sniper à Beyrouth. Sa rencontre avec le french doctor, Bernard Kouchner, en 1982 va faire écho à sa sensibilité et son regard particuliers sur les malmenés de l’Histoire. Il se consacre dès lors à sa vraie passion : le reportage en zones de guerre (Liberia, Afghanistan, Kurdistan, Liban, Bosnie, Rwanda…) qu’il couvre pour l’agence Sipa pendant dix ans. Depuis 1994, José Nicolas est indépendant et se consacre à des sujets plus sociétaux ou environnementaux, à des travaux plus personnels et revisite ses archives.
Pascale Rémita est une artiste peintre contemporaine. Après des études à l’École supérieure des Beaux-Arts de Nantes et à l’université de Paris I-Sorbonne, sa pratique devient le fruit d’un dialogue qui s’entretient au travers de la toile, de l’image numérique et vidéo et au fil des voyages de l’artiste. Séquences intermédiaires, lieux en suspens, tels des fragments d’un réel aux perspectives équivoques, ses peintures, fusains et films élaborent l’idée d’une mise au point en constante définition d’un visible et du sensible. Ses œuvres figurent dans de nombreuses artothèques, collections privées, et dans les collections publiques des Frac Poitou-Charentes et Pays de la Loire.
Né en 1970 à Toulouse, Benoît Viguier vit à Sète. Après Sciences-Po et des études de philosophie, il a travaillé dans la finance à Paris, Casablanca, Bordeaux et Montpellier. Les lectures, les déambulations dans les expositions, les voyages et les rencontres avec des artistes l’ont amené à publier ses deux premiers ouvrages, dans la collection « TOMBEAU », avec Céleste Boursier-Mougenot en 2015 et avec Claude Lévêque en 2018 (éditions Analogues).
John Alexander Scott Coutts (1902-1962) est un photographe et illustrateur britannique de la première moitié du XXe siècle, installé en Australie dès 1926, puis aux États-Unis à partir de 1945. Fétichiste des pieds, créateur de chaussures à talons vertigineux, il débute sa carrière de photographe à la fin des années 1930, peu après sa rencontre avec Holly qui deviendra sa muse, son modèle et aussi sa seconde femme. En 1945, il prend le nom de John Willie et crée le magazine Bizarre, un savant mélange d’illustrations, de dessins et de photographies érotiques, et donne vie au célèbre personnage de Gwendoline, véritable icône du bondage, adaptée au cinéma en 1984.